Les soeurs du Divin Amour arrivent à Noyon

Les soeurs de la congrégation du Divin Amour le 9 mai 2019 dans la chapelle Sainte-Trinité de la maison diocésaine à Beauvais. Crédit : service communication – Eglise Catholique dans l’Oise

Née en pleine guerre civile du Biafra, la congrégation des filles du Divin Amour s’installe durablement en France. Après une première communauté à Beauvais, trois autres soeurs viennent de s’établir à Noyon (Oise).

Un peu d’histoire d’abord. Alors que la guerre s’étend dans le Biafra (1967-1970), la vie des femmes et des jeunes filles est particulièrement menacée. L’évêque de Port Harcourt (Nigéria), le spiritain Godfrey Mary Paul Okoye, offre sa protection et accueille un groupe de jeunes filles d’Ukpor qui, selon les auteurs Judith Graves Miller et Christiane Owusu-Sarpong (dans Des femmes écrivent l’Afrique, aux éditions Karthala), est à l’origine de la fondation de l’ordre des « Daughter of Divine Love Congregation » (la congrégation des soeurs du Divin Amour).

Le pape Paul VI en personne a béni la fondation de ce premier ordre religieux véritablement et entièrement africain. Il aurait d’ailleurs proposé une liste d’appellation possible où Mgr Okoye choisit, après un temps de prière, celui du Divin Amour et la devise : « Caritas Christi, Urget Nos ! » (« L’amour du Christ nous anime !« )

Alors que la guerre fait des ravages, les soeurs reçoivent pour mission de « montrer l’amour divin au monde entier. » En 1970, la congrégation suit Mgr Okoye, nommé évêque d’Enugu, où la maison-mère est toujours établie. La spiritualité des soeurs est influencée par l’enseignement de saint Jean de la Croix qui propageait l’amour de Dieu au XVIe siècle.

La congrégation dans l’Oise

Après s’être développée au Gabon, au Cameroun, au Tchad ou au Kenya, la congrégation est aussi implantée en Angleterre, aux Etats-Unis, à Cuba, en Allemagne, en Suisse ou en Italie. Depuis 2016, le diocèse de Beauvais bénéficie de la présence de trois soeurs à la maison diocésaine. Elles assurent principalement un soutien fraternel et de prières ; elles participent au catéchisme dans la paroisse de Beauvais, apportent la communion à domicile. Le 8 mai 2019, trois autres soeurs, en provenance du Gab, ou du Nigéria, ont atterri pour les rejoindre dans l’Oise.

La congrégation ouvre ainsi une seconde maison à Noyon. Elles assumeront un accueil priant à la cathédrale et poursuivront aussi leur apostolat au service de la paroisse : catéchisme, accompagnement et visite à domicile. Si, à ce jour, la communauté n’a pas encore admis de postulante européenne, elle espère pouvoir susciter des vocations au service de l’Eglise.

Julien Serey

Peuples du Monde n°484

 

 

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